Lunii : « L’appel d’Aquaria », un album vivant, immersif et engagé !

Notre fille aura bientôt 3 ans et nous utilisons la Fabrique à Histoires depuis plus d’un an. Elle aime beaucoup avoir un environnement sonore et la Lunii peut remplacer les dessins animés ou les bandes sons de La Reine des Neiges, Vaiana ou encore de Dragons. Elle l’allume lorsqu’elle dessine, peint ou colle des gommettes. Je pensais lui proposer aussi le soir, si elle venait à rencontrer des difficultés à s’endormir. Cependant, jusqu’ici nous avons privilégié les temps calme, un temps de lecture d’albums. Nous aurions aimé utiliser la Lunii plus souvent, comme lors de longs trajets pour nos vacances et séjours. Malheureusement, le contexte actuel ne s’y prête pas ou très peu.

Avec la Lunii, il n’y a donc pas d’écran mais de nombreuses histoires à découvrir, redécouvrir, choisir et créer. On l’écoute quand on veut, peu importe l’endroit, avec casque ou sans casque. Place à l’évasion et à l’imagination ! Dernièrement, nous avons écouté L’appel d’Aquaria, un album dans lequel il est question d’une cité flottante du royaume des mers. Ici, l’écologie est au centre des récits et aventures ; un bon point pour nous puisqu’il s’agit de thématiques qui nous tiennent à coeur.

Grâce à l’invitation de Mamie Pirate, nous rencontrons Zoé, Lilou, Léo et Tom, de jeunes aventuriers qui n’hésitent pas à mettre la main à la pâte. Eh oui, à Aquaria, même si tous semblent vivre en harmonie, il y a encore beaucoup à faire car le lieu est toujours en construction ! Alors chacun participe, apporte ses idées et ses compétences. Et, malgré de nombreux problèmes, nous nous émerveillons face à la beauté de notre planète ; nous nous délectons d’y croiser des personnages hauts en couleur, des animaux communs ou encore des créatures fantastiques.

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Biotanistes, Anne-Sophie Devriese

Elles sont femmes. Elles sont biotanistes, chasseresses, arpenteuses ou guérisseuses. Elles sont les survivantes d’une terrible épidémie, le Fléau, qui leur donne la capacité de voyager dans le temps. Elles vivent au convent et ramènent de leurs voyages des connaissances indispensables à la survie de l’humanité car, dans le monde qu’elles gouvernent, la terre est sèche. Hostile. Depuis leur forteresse, elles travaillent au maintien de l’humanité, alors que dans le Barrio elles sont perçues comme des sorcières, tantôt haïes, tantôt enviées.

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Vampyria : la cour des Ténèbres, Victor Dixen

Une réécriture d’un mythe souvent exploité
Le vampire est une figure fascinante, dont on ne compte plus les exploitations. Nombreux sont les auteurs et autrices qui ont revisité ce mythe qui perdure à travers les siècles et les civilisations, tels que Sheridan Le Fanu (Carmilla, 1872), Bram Stocker (Dracula, 1897), Anne Rice (Les chroniques des vampires dont l’incontournable Entretien avec un vampire, 1976), Stephenie Meyer (Twilight, 2005) ou encore, plus récemment, Andy Davidson (Dans la vallée du soleil, 2017*). Si les descriptions de vampires évoluent d’un pays à l’autre, d’une époque à une autre ou tout simplement d’un auteur à un autre, les traits généraux de cette créature, aussi fascinante que terrifiante, restent les mêmes : elle se nourrit du sang des vivants dès la tombée de la nuit ce qui lui permet d’être immortelle ou plutôt de ne pas être soumise à la vieillesse. Ainsi, il est difficile d’éviter les poncifs du genre, mais on ne se lasse pas de redécouvrir cette créature légendaire lorsque le résultat se révèle de qualité. Victor Dixen réussit-il son pari de nous proposer une réécriture d’un mythe déjà exploité à de maintes reprises ? Lire la suite de « Vampyria : la cour des Ténèbres, Victor Dixen »

Phalaina, Alice Brière-Haquet

Durant l’hiver de 1881, une petite fille apparaît dans la campagne anglaise. Alors que l’hiver est rude, elle ne semble pas avoir froid. Comment a-t-elle pu survivre seule dans la forêt ? Impossible de trouver une réponse ni de savoir d’où elle vient. Albert, qui a croisé son chemin, ne peut la prendre sous son aile, mais lui donne un prénom : Manon. Il dépose alors l’enfant à l’Institut des Filles de Saint-Agnès. Lire la suite de « Phalaina, Alice Brière-Haquet »

Lola à la folie, Alexandre Chardin

Jacques et Mathias sont amis. Inséparables depuis l’enfance, ils sont liés par le jeu du « Chiche ou Pois chiche », jeu qui les pousse à réaliser des défis toujours plus improbables, difficiles voire risqués. Cependant, refuser un défi, c’est s’exposer à pire, et aucun des deux ne s’y risquerait. Lire la suite de « Lola à la folie, Alexandre Chardin »

Alabama 1963, Ludovic Manchette et Christian Niemiec

Alabama, 1963. Le corps sans vie d’une jeune fille noire est retrouvé. Puis un second. Puis un autre encore. Cependant, dans l’Amérique ségrégationniste, cela ne semble pas alerter les autorités qui s’en préoccupent de loin. Combien faudra-t-il de cadavres pour que cela cesse ? Les parents de l’une des victimes font appel à Bud Larkin, détective privé bougon, raciste et alcoolique. Ce dernier fait le minimum, ne se lève pas avant l’après-midi et, lorsqu’il est enfin prêt, ceux qu’il interroge lui claquent la porte au nez car il est blanc. Il trouve en sa nouvelle femme de ménage noire, Adela, la clé qui lui ouvrira les portes et déliera les langues. Lire la suite de « Alabama 1963, Ludovic Manchette et Christian Niemiec »

La théorie des poignées de main, Fabienne Betting

Lors d’un colloque et alors qu’il présente ses recherches autour de la Théorie des poignées de main, Antoine, étudiant en statistiques, se voit interrompre par un imminent et arrogant professeur. Piqué au vif, le jeune homme propose à son détracteur de lui prouver la validité de cette théorie aussi connue sous l’appellation de la théorie des six degrés de séparation. Pour cela, Antoine se lance dans un tour du monde un peu fou et doit commencer par localiser la personne désignée par son adversaire. Lire la suite de « La théorie des poignées de main, Fabienne Betting »

Le Chant des Cavalières, Jeanne Mariem Corrèze

Il y a de cela plusieurs décennies, le Royaume de Sabès a vaincu son voisin, le Royaume de Sarda, et a profité de sa position de force pour lui imposer un traité de paix. Certains jugent ce dernier humiliant et attendent impatiemment le moment de s’en défaire. C’est notamment le cas des cavalières de Nordeau. Si cette communauté s’apparente à un ordre religieux, elle n’en est pas moins composée de femmes chevauchant des dragons et n’attendant que de reprendre les armes. Acquilon puis Éliane, Matriarches de Nordeau, espèrent trouver en Sophie Pendragon, jeune novice, l’élue qui les aidera à réunir des alliés et à se défaire de la domination de Sabès. Lire la suite de « Le Chant des Cavalières, Jeanne Mariem Corrèze »

Et le désert disparaîtra, Marie Pavlenko

Samaa vit dans un monde où le sable s’étend à perte de vue : le désert est son quotidien et celui de sa tribu. Cette dernière, nomade, vit de la chasse. Mais dans le futur de Samaa, il n’est plus question de chasser les animaux car ils ont disparu, ou se font trop rares. Les hommes partent donc régulièrement en quête d’arbres qu’ils pourront couper, débiter et échanger contre des vivres. Le rêve de Samaa est de traquer les derniers arbres aux côtés des siens, mais la chasse est rude et reste une charge d’homme. Alors, un jour, elle les suit discrètement, imaginant qu’ils n’auront d’autres choix que de poursuivre leur quête avec elle. Seulement, l’adolescente les perd de vue, se perd et tombe dans une trouée. Blessée et coincée, elle ne peut qu’admirer l’arbre gigantesque qui se trouve au fond. Lire la suite de « Et le désert disparaîtra, Marie Pavlenko »

Le Point Sublime, Manu Causse

Mina est une jeune femme et une jeune réalisatrice. Alors qu’elle vient de perdre sa grand-mère, elle retourne aux Granges, lieu où elle a passé ses meilleures vacances d’été. Le long trajet en voiture est l’occasion pour elle de revenir sur son enfance et son adolescence qui ne sont pas sans lien avec sa découverte de la sexualité et du plaisir. Et justement, beaucoup des souvenirs de Mina prennent leurs origines aux Granges : ses premiers jeux interdits, son éloignement forcé de sa grand-mère et leurs retrouvailles, ses découvertes sur cette dernière, ses confessions, sa rencontre avec Melchior et Kas, son anniversaire le plus marquant, etc. Évidemment, ses expériences et souvenirs ne s’arrêtent pas à ceux vécus aux Granges. Dans son autre vie, Mina subit la séparation de ses parents, l’entrée au lycée. Là-bas, elle se lie d’amitié avec Audrey. Cette dernière pense et vit sexe, elle n’a que ça en tête et influence Mina. C’est aussi dans cette vie-là que Mina vivra l’innommable, ce sur quoi elle parviendra à mettre des mots, longtemps après.

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