Louise, une jeune femme qui fait du dessin et de la photo, décide de suivre une expédition scientifique afin de réaliser son projet artistique sur le végétal. Lorsqu’elle arrive dans la forêt amazonienne, entourée de scientifiques avides de recenser de nouvelles espèces, elle découvre un espace vert et pur, un espace qu’elle a d’abord du mal à appréhender car elle n’est pas encore tout à fait présente. Si elle voulait partir en Amazonie, c’était pour mener à bien son projet artistique, mais aussi – et surtout – pour fuir et, peut-être, trouver l’apaisement dont elle a besoin.

Le titre, Faune et flore du dedans, est très révélateur tout en laissant une place importante à notre imagination de lecteur. Dès la couverture, nous savons qu’il est question de botanique, mais aussi d’introspection. Et il s’agit bien d’une exploration de la nature et d’une exploration de soi. Louise est une jeune artiste que nous découvrons sauvage et pudique, profondément blessée mais forte et courageuse. Cette expédition sert son projet artistique et la confronte à son passé, à ses blessures. Que ressortira-t-il de cette introspection ? Peu importe son cheminement, car rien ne se passe comme nous l’aurions imaginé. Nous sommes sans cesse surpris, d’autant que Faune et flore du dedans est une immersion presque totale dans l’intériorité. Ce roman nous plonge aussi bien dans le végétal que dans le passé de Louise. La nature est – presque – un personnage. Elle est omniprésente, belle et fragile – à l’image de Louise. Elle est riche, rassurante et parfois hostile.

Blandine Fauré nous offre ainsi un premier roman poétique, délicat et sombre, mais pourtant tellement lumineux. Une très belle découverte de la rentrée littéraire !

Faune et flore du dedans, Blandine Fauré
Arléa, 1er Mille, 30 août 2018
212 pages
20€