Le dernier bain, Gwenaële Robert

1793. « L’Ami du Peuple » dispose comme bon lui semble de la vie des « mauvais » citoyens français. Depuis sa baignoire, il fait tomber de nombreuses têtes de manière arbitraire. Dans ce contexte de délation, il est facile de mourir même pour Marat – bien qu’il ne sorte plus de chez lui – car certains « citoyens » souhaitent sa mort.

Nous connaissons le tableau La Mort de Marat, peint par Jacques-Louis David en 1793, sur lequel Marat a des allures d’icône christique. Nous savons quelle main a porté le coup fatal. Pourtant, Gwanële Robert parvient à nous happer dans ce roman car, plus que le meurtre, c’est l’ambiance de ce texte qui nous empoigne. Le dernier bain nous plonge en pleine Terreur, quelques jours avant le meurtre de Marat, alors que l’arbitraire, la dénonciation et les exécutions de masse font rage. Si certains apprécient Marat, « l’Ami du Peuple », nombreux sont ceux qui souhaitent sa mort comme Jane, une jeune anglaise, ou encore Marthe, la lingère de Marie-Antoinette. C’est sur le destin de ces personnages, et de quelques autres tels que Théodose, un moine apostat, que se penche Gwenaële Robert.

Une belle fresque parisienne et un bel hommage à Charlotte Corday qui a préféré donner sa vie pour sauver son pays.

Le dernier bain, Gwenaële Robert
Robert Laffont, Les Passe-murailles, 23 août 2018
176 pages
18,50€

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