La douleur fantôme, Garance Meillon

Victime d’un accident, la narratrice est défigurée. Après la chirurgie reconstructrice, elle doit faire face à un nouveau visage qu’elle ne le reconnaît pas. Qui est-elle ? Est-elle toujours la même ? Se connaissait-elle vraiment ? Comment les autres la percevaient-ils et comment la perçoivent-ils à présent ? L’héroïne se pose de nombreuses questions et décide de détruire toutes les photos de son passé. Elle part alors sur les traces de celle qu’elle était et se rend à Los Angeles, ville dans laquelle elle a passé une partie de sa jeunesse. Là-bas, plusieurs personnes lui font remarquer qu’elle ressemble à Clarissa Clarke, actrice et star du cinéma muet. Petit à petit, notre narratrice s’efface pour laisser place à une nouvelle Clarissa Clarke…

La douleur fantôme apporte des réflexions sans nuls doutes intéressantes et questionne toutes les problématiques liées à l’image de soi : celle que l’on renvoi, celle que l’on voudrait renvoyer et celle qui nous est imposée. Une autre question se pose : un changement d’apparence suppose-t-il un changement de personnalité ? Ou, se fait-il le révélateur de notre vraie personnalité, de celle que nous sommes au plus profond de nous et que nous cachons parfois ? Enfin, l’égoïsme de la narratrice apporte une réflexion sur la nécessité de l’égoïsme, du recentrage sur soi, dans la quête d’identité.

Quelles que soit les réponses à toutes ces réflexions, La douleur fantôme est habilement mené !

Merci aux Editions Fayard et à Netgalley de m’avoir permis de découvrir ce roman !

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