Je lis sur liseuse et j’apprécie cette manière de lire !

Depuis quelques années, on entend de plus en plus parler des liseuses, qui font fureurs aux Etats-Unis et en Angleterre, mais qui ont encore bien du mal à charmer les Français. Personnellement, j’ai reçu ma première liseuse en 2011. C’était la Kobo Touch, commercialisée par la Fnac. J’étais surtout très curieuse de découvrir cette nouvelle façon de lire, comme je l’ai été lors de la sortie des livres .2 – ces petits livres qui rentrent vraiment dans une poche. Je savais pourtant que la liseuse et le livre numérique ne remplaceraient jamais le livre papier à qui je voue un amour sans limites.

Après trois ans de bons et loyaux services – ou DSC_0391pas, puisque je n’ai lu que 3 livres en trois ans… -, je l’ai abandonné pour la Kobo Aura. Oui, j’ai acheté, en décembre 2014, une nouvelle liseuse alors que mon premier investissement n’avait pas été rentabilisé. En fait, en découvrant la Kobo Aura et son écran rétro éclairé, je me suis dit qu’il était temps que je me mette vraiment à la lecture numérique. Et puis, il faut dire que, terminant ma formation de bibliothécaire/libraire, je ne pouvais pas passer à côté de cet outil de lecture. Bien sûr, certains libraires et/ou bibliothécaires sont complètement opposés à la lecture numérique, ce que je conçois. Pourtant, je suis d’avis que, lorsque l’on souhaite travailler dans le milieu du livre, il faut savoir s’adapter à ses lecteurs, aux mutations des habitudes de lecture de chacun afin de conseiller au mieux ses clients/abonnés/usagers. Attention, je ne dis pas que la lecture numérique remplacera la lecture papier ! Je suis de celle qui pense que le livre papier n’a rien à craindre du livre numérique.

Je lis donc sur liseuse, de manière assidue, depuis plus d’un an. En 16 mois, j’ai découvert 30 livres sur ma Kobo Aura et je dois avouer que j’aime ma liseuse, même si je préfère les livres papier. Franchement, une liseuse, c’est vraiment très pratique lorsque l’on part en vacances/weekend. Plus besoin de prendre quinze livres avec soi ! Plus de problèmes de place dans la valise (ou presque) ! Bon, j’avoue que quand je suis partie une semaine après mes examens, j’ai pris quelques livres (5 ou 6) ET ma liseuse (le choix était trop difficile). Finalement, je n’ai pas utilisé ma Kobo... Cependant, durant mon année de licence pro, ma liseuse m’a été plutôt utile lors de mes déplacements à Strasbourg, car je souhaitais que mon sac soit le plus léger possible. La liseuse était donc ma solution. Aujourd’hui, il m’arrive encore de la prendre lorsque mon sac est trop petit pour contenir un livre – oui, je suis une adepte des petits sacs, ce qui est assez problématique quand on est lectrice. Dernièrement, je suis allée à Strasbourg, à Metz, à Dijon et j’ai toujours pris ma liseuse avec moi bien qu’un livre papier s’était aussi glissé dans ma valise.

DSC_0392Ce que je trouve également pratique avec une liseuse, c’est la lecture en VO. Je vous l’accorde, je lis très, très, très, rarement en VO sur ma Kobo. Néanmoins, j’ai pu constater qu’il est aisé d’avoir la traduction d’un terme en restant simplement sur un mot. Oui, les liseuses peuvent contenir des dictionnaires ! Il suffit alors de poser le doigt sur le mot, et le tour est joué ! Bien sûr, (pour le moment ?) ces dictionnaires ne sont pas tops – du moins pour la Kobo – et rien ne remplacera le bon vieux gros Robert (ou Google traduction, pour ceux qui préfèrent).

Ce que j’adore avec ma Kobo Aura, c’est que je ne dérange plus mon homme quand je lis tard la nuit ou tôt le matin. La plupart du temps, je m’endors après mon homme et je me réveille bien avant lui, même lorsque je n’ai pas de problème d’insomnie. Le rétroéclairage de la Kobo Aura est vraiment un plus et aujourd’hui je ne me vois pas investir dans une liseuse qui n’offre pas cette fonction. Bien sûr, je lis beaucoup sur papier donc mon cher et tendre se plaint encore souvent du fait que j’allume la lumière pour lire. Je sais : il existe de petites lampes que l’on peut accrocher/fixer à son livre, mais je n’aime pas trop ou alors je n’ai pas trouvé celle qui me convient. J’apprécie aussi le fait que lorsque je suis fatiguée et que les caractères semblent rapetisser – en somme, lorsque je devrais dormir mais que je préfère lire – je peux jouer avec la taille des caractères et des interlignes. C’est un réel soulagement !

DSC_0399Je pourrais aussi dire que lire sur liseuse est un vrai gain de place. Sauf que… si je lis un livre numérique qui me plaît vraiment (soit entre 85 et 90% de mes lectures), je vais quand même me procurer l’objet. Fétichiste et amoureuse du livre jusqu’au bout ! Vous me direz alors qu’il est tout à fait stupide de payer deux fois un même livre, et je suis du même avis, mais il faut savoir que je n’achète pas de livre numérique. Non, non, je ne télécharge pas les livres que je lis, je les reçois. Lorsque je travaillais en librairie, il m’était possible d’en recevoir. Aujourd’hui, tous les livres numériques que je lis, résultent de partenariats avec des maisons d’édition. Très franchement, je ne me vois pas acheter mes livres en format Epub ou autres ! Je ne m’étendrais pas sur ce sujet, mais je refuse de mettre le moindre centime dans un livre que je ne peux pas sentir, toucher, ranger dans ma bibliothèque, dépoussiérer, etc.

Donc oui, je lis sur liseuse et j’apprécie cette manière de lire. Qu’il s’agisse d’un livre papier ou d’un livre numérique, le texte est le même. Le talent de l’auteur est le même. Aimer le livre papier n’empêche pas la lecture numérique, et lire sur liseuse n’enlève rien à la qualité littéraire d’un texte ! Bon, il m’arrive parfois – un peu moins ces derniers mois, mais tout de même – de vouloir démarrer ma liseuse et de découvrir ce petit message « Veuillez recharger votre liseuse ». Cela m’arrivait très souvent lorsque j’utilisais très, très peu ma liseuse. La Kobo Aura a une belle autonomie, mais quand on ne l’utilise pas durant des mois, elle se décharge quand même un peu.

Pour clore cet article, je dois – tout de même – avouer que je ne lirais pas sur liseuse si je devais acheter mes livres. Je ne peux vraiment pas me résoudre à acheter un fichier numérique ! J’aime beaucoup trop le livre papier, la sensation du livre papier et la beauté de l’objet-livre.

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Et vous, lisez-vous sur liseuse ?

18 commentaires sur « Je lis sur liseuse et j’apprécie cette manière de lire ! »

    1. Je comprends car c’est ce qui est arrivé à ma première liseuse. Et, si aujourd’hui je l’utilise, ce n’est que parce que je reçois des SP en format numérique. Il est hors de question que j’achète des ebooks car j’aime beaucoup trop regarder, ranger, réaménager ma bibliothèque !

  1. Mon copain en a une mais je n’arrive pas à m’en servir, j’ai l’impression d’être en train de jouer sur mon téléphone ou de faire tout à fait autre chose que lire… Je le regrette car j’aimerai bien réussir à m’y mettre juste pour le gain de place ! Dans le sac et dans l’appart xD

    1. Je comprends car il m’a été difficile de me mettre à la lecture sur liseuse. Pourtant, même s’il est agréable de lire ainsi, je ne lirais pas sur liseuse si je ne recevait pas de SP par ce biais. Et puis, tant pis pour la place, une bibliothèque c’est bien trop beau !

  2. Je me retrouve beaucoup dans ce que tu écris. Ma liseuse vient de me lâcher et je t’avoue que j’ai cette sensation d’être nue mdr. J’ai le même comportement avec ma liseuse que toi avec la tienne : gain de place même si j’amène tjrs un livre papier, achat du livre papier après coup de coeur numérique.. Oui oui oui !

    J’ai un cours sur la conservation, l’archive dans le cadre du cinéma mais lundi, justement, on parlait de la Bibliothèque Nationale et on disait avec mon prof que le livre papier a encore de belles heures devant lui et que le numérique ne remplacera jamais ça au contraire, ce sont des formats qui se complètent. Je crois aussi profondément en cette idée. Je pense que ceux qui sont contre n’ont encore rien compris.. Un peu comme le son est arrivé au cinéma, vois-tu… Il faudra toujours des réac’ partout, c’est la vie.

    Et du coup pour revenir à ton métier, je pense que tu as totalement raison de prendre en compte les mutations, les habitudes des usagers. Ce boulot est méga important surtout que les médiathèques, bibliothèques qui vont avoir besoin de personnes comme toi pour renouveler leur façon de travailler. Je pense qu’il est temps qu’ils se secouent les puces ;).

    Bisous ma belle

    1. Oh zut, je ne sais pas ce que je ferai si ma liseuse venait à me lâcher… Tu avais quelle liseuse ?

      Comme toi, je suis d’avis que le livre papier a encore de belles heures devant lui ! Lorsque j’annonçais que je faisais une formation de bibliothécaire et de libraire, on me disait souvent : « Mais pourquoi ? Le livre papier va bientôt être remplacé par le livre numérique ! Tu n’as aucun avenir dans ces métiers… » Réaction typique de gens qui :
      1. Ne lisent pas ou pas suffisamment pour se rendre compte que le livre papier fonctionne toujours.
      2. Ne connaissent pas le marché du livre, ses chiffres (ce qui est normal) et tout ce qui le constitue.
      Autre réaction, de mon homme, lorsqu’il est venu avec moi en librairie (il faut savoir qu’avant de me connaître, il n’était jamais entré dans une librairie indépendante) : « Je ne pensais pas que les livres se vendaient aussi bien et qu’il pouvait y avoir autant de monde dans une librairie ! » Eh oui, il croyait qu’une libraire indépendante se contentait d’accueillir deux ou trois clients par jour… le double en période de Noël.

      Je suis aussi d’avis que le livre papier et le livre numérique se complètent et peuvent coexister. Et comme toi, je ne peux m’empêcher de comparer les réactions des gens depuis l’arrivée du livre numérique aux réactions à la naissance du cinéma sonore, à la démocratisation de l’électricité et autres révolutions. Il y a et il y aura toujours des réfractaires, et c’est bien dommage. D’un côté je peux comprendre, mais d’un autre il faut savoir, aussi, s’adapter.

      Merci pour ton commentaire, il m’a vraiment fait plaisir !
      Des bisous !

  3. J’ai une liseuse depuis presque deux ans et j’adore! Comme toi, je ne lis pas tout le temps des livres numériques mais je jongle avec des livres papiers. Le grand avantage de la liseuse est la place! Par contre, je n’ai pas l’option rétroéclairage et ça, c’est dommage! Le plus utile pour ma part c’est la lecture VO. Je lis énormément en anglais et cela me permet de me procurer des livres facilement (et un peu moins cher). Ainsi que tous les classiques de la littérature qui sont gratuits !

    1. Il est vrai que pour les livres en VO, avoir une liseuse est vraiment pratique. Toutes les librairies ne proposent pas de livres en VO et lorsqu’elles en proposent le prix est plus élevé que pour un livre en VF…

  4. Étudiante en fac de lettres en vue de nombreuses oeuvres à lire je viens de m’acheter la kobo glo afin de soulager mes meubles et mon sac. Le problème c’est que je ne trouve pas de bons sites légal pour telecharger des ebooks classiques (17/18e siècle ) :$ je continue mes recherches et si l’une d’entre vous peut m’aiguiller sa serait avec plaisir ! Merci pour cet article ☺

    1. Il est vrai qu’en fac de lettres une liseuse peut être très utile, tant du point de vue du gain de place que de celui du financement.
      Ah, je pensais qu’il était possible de les trouver assez facilement puisqu’il s’agit d’oeuvres tombées dans le domaine public… En ce qui me concerne, je ne peux pas t’aider dans l’immédiat, mais si je trouve quelque chose, je n’hésiterai pas à le partager 🙂

  5. Je lis également sur liseuse depuis presque 6 mois maintenant et tout ce que tu écris me fait écho.

    La liseuse est pour moi davantage un accessoire de voyage et même si je lis beaucoup avec (transports en commun oblige), le livre papier est pour moi bien plus réel et agréable. Les deux vont parfaitement bien ensemble et se complètent. On peut lire sur papier et sur une liseuse et apprécier ses deux types de lectures.

    Merci pour ton article. Beaucoup de personnes ne comprennent pas…

    1. Je t’en prie 🙂 Et merci à toi pour ton commentaire ! Ça fait plaisir de découvrir que des lecteurs comprennent qu’aimer le livre numérique n’empêche pas la passion du livre papier et que les deux se complètent !

  6. Mon retour à la lecture s’est fait grâce à ma liseuse. Je lis beaucoup en VO et j’habite une région ultra périphérique alors la liseuse a vite été une solution bien commode. J’ai un modèle avec rétro éclairage que j’apprécie pour mes raison précédemment citées. Et je peux lire en mangeant sans craindre d’en mettre partout !

    1. Merci pour ce commentaire ! J’ai déjà remarqué que certains lecteurs se sont remis à lecture grâce à une liseuse, et ça fait plaisir. Pour moi, l’important est de lire. Le support ou le contenu d’un livre n’a pas de réelle importance : chacun lit comme il veut et ce qu’il veut !
      J’avoue que quand je mange, j’opte plutôt pour l’utilisation de ma liseuse. Il est vrai qu’ainsi on peut lire sans craindre d’en mettre partout. C’est pratique et ça a un côté rassurant.

      1. Je me rends compte qu’on peut croire que je ne lis désormais plus que sur liseuse! Ce n’est pas du tout le cas! Je lis aussi sur papier, notamment aussi depuis que je me suis inscrite à la bibliothèque.

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