La maison des hautes falaises, Karen Viggers

Après un drame qui l’a détruit et à détruit son mariage, Lex Henderson quitte Sydney pour s’installer dans un petit village de la côte australienne. Là-bas, personne ne le connaît, personne ne connaît son passé, mais, comme dans tous les petits villages loin de tout, chacun s’intéresse à sa manière à l’étranger. On s’intéresse d’autant plus à lui qu’il a acheté la maison d’une famille respectée et appréciée, une maison qu’un inconnu n’aurait pas dû s’offrir. Rapidement, les journées de Lex sont rythmées par les sous-entendus de chacun, mais aussi par l’océan et les baleines qui le fascinent. En même temps, il fait la rencontre de Callista Bennett, artiste passionnée au passé également douloureux. Attirés l’un par l’autre, ils vont céder à leurs sentiments. Pourtant, ils ont bien du mal à se comprendre et leur relation semble reculer, plus qu’avancer.

Lex et Callista sont des personnages touchants, écorchés par la vie. Ils doivent apprendre à composer avec leurs passés, avec leurs douleurs. Ils doivent apprendre à se connaître, mais rien n’est facile car chacun cache quelque chose à l’autre. Lex, pourtant à l’aise devant une foule, est quelqu’un qui ne partage pas ses souffrances, ni son passé. Callista a également des secrets qu’elle ne révèle pas et que nous découvrons au fil des pages. En filigrane de ce récit, il y a les baleines, majestueuses et mystérieuses. L’auteure nous parle des chasseurs, des touristes, des sauvetages… Lex se prend de passion pour ce mammifère marin de grande taille, mais son avis diverge de celui de Callista. Pourquoi Callista, végétarienne, défend-elle les chasseurs de baleines ? Comment peuvent-ils avancer si leurs opinions sont si différentes ? Comment recommencer à vivre alors qu’ils ont perdu ce qui leur était le plus cher ? Quand ils ont perdu espoir…

La maison des hautes falaises est un très beau roman, écrit tout en douceur et en pudeur. Les paysages sont magnifiques et les descriptions nous font vivre, ressentir, les lieux, la météo, les sentiments des personnages. Au-delà de l’histoire de Lex et de Callista, de leurs chemins qui se croisent et de leurs douleurs respectives, il y a l’histoire de la baleine, de sa chasse et de sa protection. A un moment, le récit souffre de longueurs, mais ce n’est que pour mieux nous faire vivre le sauvetage d’une baleine, l’attente des personnages. Le sauvetage dure une journée entière, il se passe beaucoup de choses et l’auteure prend le temps de nous le décrire dans les moindres détails. Nous vivons avec les personnages, nous ressentons leurs attentes et leurs espoirs.

Un roman inoubliable !

Merci aux Editions Les Escales qui m’ont permis de découvrir ce roman !

Ornements

9782365691864Hanté par un passé douloureux, Lex Henderson part s’installer dans un petit village isolé, sur la côte australienne. Très vite, il tombe sous le charme de cet endroit sauvage, où les journées sont rythmées par le sac et le ressac de l’océan. Au loin, il aperçoit parfois des baleines. Majestueuses, elles le fascinent.
Peu de temps après son arrivée, sa route croise celle de Callista, artiste passionnée, elle aussi blessée par la vie. Attirés l’un par l’autre, ils ont pourtant du mal à se comprendre et à laisser libre cours à leurs sentiments. Parviendront-ils à oublier leurs passés respectifs pour guérir et faire de nouveau confiance en la vie ?
Dans la lignée de La Mémoire des embruns, ce roman tout en finesse est une véritable ode à la nature et à son admirable pouvoir de guérison.

Editions : Les Escales ♦ Traduit de l’anglais (Australie) par : Aude Carlier ♦ Date de parution : 31 mars 2016 ♦ Nombre de pages : 304 p. ♦ Prix : 21,90€

Ornement 1

Karen ViggersNée à Melbourne, Karen Viggers est vétérinaire, spécialiste de la faune sauvage. Elle exerce dans divers milieux naturels, y compris l’Antarctique. Elle vit aujourd’hui à Canberra, où elle partage son temps entre son cabinet et l’écriture.

20 commentaires sur « La maison des hautes falaises, Karen Viggers »

    1. On va dire qu’il s’agit d’une petite vengeance 😛 Et puis, mon blog est là pour vous tenter et pour vous pousser à l’achat de livres inoubliables 🙂

    1. Oui, j’avais vu ton article ! Et apparemment, les deux romans sont dans la même veine. Et tu sais quoi ? J’ai « La mémoire des embruns » dans ma PaL depuis sa sortie mais je ne l’ai toujours pas lu ! Honte à moi ! Mais maintenant que j’ai lu ce deuxième roman, je pense que je vais enfin attaquer le précédent.

  1. J’ai « La mémoire des embruns » dans ma PAL mais je ne l’ai pas encore lu et celui-ci me tente beaucoup aussi, en plus je suis passionnée par les baleines. Il me fait penser à La Baie des baleines de Jojo Moyes que je n’ai pas encore lu non plus.

    1. J’ai également « La mémoire des embruns » dans ma PaL, j’espère le lire cet été. « La maison des hautes falaises » est vraiment un beau roman. J’espère qu’il te plaira et qu’il saura satisfaire ta passion pour les baleines !

  2. J’ai adoré :tout y est ! un livre complet sur la nature, la beauté de la faune et de la flore , paysages de l’australie, la force des baleines et des sentiments qu’elles suscitent ches nous les humains ..Des phrases d’anthologie de véritables pépites qui donnent à réfléchir sur la vie , la maturité d’un deuil, la reconstruction, les relations interpersonnelles .
    une belle histoire de personnes à fleur de peau , ébranlées par la vie.Il m’a manqué la scène des retrouvailles ou une suite pour connaitre ce qu’il adviendra de jordy .
    J’avais lu les 2 autres : je ne pouvais pas rater celui là qui pourrait trés bien s’adapter en film pour peu que le scénariste choisi ne trahisse pas trop l’essnce du livre .
    il est en haut de la liste pour l’instant : le dernier d’amélie nothomb n’est pas mal non plus !frappe toi le coeur c’est là qu’est le génie !i

    1. J’ai ses deux autres romans mais je n’ai pas encore eu le temps de les lire… mais j’ai hâte de les découvrir. La plume de Karen Viggers est belle ; les sujets qu’elle aborde, la place qu’elle laisse à la faune et à la flore me touchent, voire m’émeuvent.
      Je n’ai pas trop aimé le dernier Nothomb… pourtant, il commençait bien. Je ne retrouve plus ce qui me plaisait tant chez elle et, avec le recule, je crois que ces romans qui m’ont le plus marqués sont ceux qui se passent au Japon.

  3. Une écriture envoutante, des mots puissants, des personnages attachants, des paysages sublimes, une histoire que l’on voudrait vivre, à lire absolument !

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *