Ne ramenez jamais une fille du futur chez vous, Nathalie Stragier

Quand Andréa, lycéenne sans histoire qui vit avec son père et son frère, rencontre Pénélope, elle ne se doute pas de l’aventure qui l’attend. Pire, elle ne peut pas croire que Pénélope vient du futur. Pourtant, elle doit se rendre à l’évidence : Pénélope est paniquée dès qu’un garçon l’approche. Pour elle, cette époque n’est que brutalité et danger, c’est le Moyen Âge ! Andréa veut se débarrasser de cette invitée envahissante et parfois violente, mais un accident va l’obliger à l’inviter chez elle. Les deux adolescentes vont apprendre à se connaître, même si Pénélope ne peut pas dévoiler comment le monde va être contraint aux changements.

Le début de ce roman est un peu long. Nous rencontrons Andréa, découvrons qui elle est, sa vie pour le moins banale, mais aussi comment son père refuse de la laisser partir en voyage avec son meilleur ami. Pourquoi ce refus ? Car Andréa est une fille ! Nathalie Stragier nous plonge donc directement dans le vif du sujet : les inégalités hommes/femmes encore présentent alors que, d’après les lois, chacun a les mêmes droits. Et puis, Andréa rencontre Pénélope et petit à petit elle apprend, malgré les interdits, comment le monde va évoluer. C’est le début des ennuis pour Pénélope qui est considérée comme une traitresse, mais aussi pour Andréa qui devrait rester dans l’ignorance. En plus, Andréa est prête à tout pour éviter ce qui doit se produire. Alors, au fil des pages, l’intrigue s’étoffe, le suspense arrive enfin et l’auteur parvient à nous captiver. Elle crée un futur possible, avec son vocabulaire et son regard critique sur le passé. Pourtant, Pénélope n’est pas objective quant à son époque et prône un féminisme extrémisme qui dérange.

Ne ramenez jamais une fille du futur chez vous est un livre qui traite de sujets importants tels que le féminisme, l’environnement et l’alimentation. Les personnages évoluent, ils sont attachants et surtout il n’y a pas trop d’intrigue amoureuse, un vrai plus. Le tout est traité avec humour avec des situations parfois loufoques. En tout cas, ce livre est une agréable surprise si l’on ne s’arrête pas à la couverture. Les dernières pages nous laissent sur notre faim, dans l’attente de la suite prévue pour juin 2016.

Un roman pour les jeunes ados, à découvrir dès 13 ans !

Ornements

9782748520668Ne ramenez jamais une fille du futur chez vous…
… parce que pour elle, votre monde ressemble au Moyen Âge.
… parce qu’elle sera envahissante, agaçante, imprévisible.
… mais surtout, parce qu’elle détient un secret terrible. Et c’est à vous qu’elle va le confier.

Editions : Syros ♦ Date de parution : 5 février 2016 ♦ Nombre de pages : 432 p. ♦ Prix : 16,90€

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523e4af8d5313435323836373637333339353137Nathalie Stragier est née en 1971 et a grandi à Tourcoing, dans le Nord. À dix-neuf ans, elle intègre la Fémis à Paris, département scénario. Dès sa sortie de l’école, elle participe à l’écriture de séries télé. En 1995, elle remporte la bourse de la Fondation Hachette/Jean-Luc Lagardère « jeune scénariste télé ». Elle écrit par la suite plusieurs téléfilms. Depuis quelques années, tout en poursuivant son activité de scénariste, elle invente des histoires pour « J’aime lire » ou « Je bouquine ». Ne ramenez jamais une fille du futur chez vous est son premier roman au long cours… (Source)

9 commentaires sur « Ne ramenez jamais une fille du futur chez vous, Nathalie Stragier »

    1. J’espère que tu apprécieras ce roman, même si on ressent clairement qu’il est avant tout pour de jeunes ados. D’ailleurs, je suis curieuse de connaître ton avis sur ce premier tome. 🙂

    1. Pénélope est une féministe extrémiste, du fait de son histoire, de son époque, donc il est évident que l’auteur appuie sur cet aspect. Toutefois, ce féminisme est modéré grâce à la présence d’Andréa et des autres personnages.

  1. C’est surtout parce qu’Andrea a 16 ans. Et faut être réaliste, les filles se font plus emmerder que les mecs.
    Et perso je laisserai pas non plus mon gamin partir se balader en Europe à 16 ans, même si c’est un garçon 😉

    1. Je comprends ton point de vue, et je suis même d’accord avec. Cependant, je crois bien que le but de l’auteure était de pointer du doigt l’inégalité homme/femme. Andréa à 16 ans, c’est indéniable qu’elle est trop jeune pour partir « seule » en Europe. Mais la manière dont la chose est tournée montre plutôt que le père de l’adolescente lui refuse ce voyage car elle est de sexe féminin et non parce qu’elle est trop jeune. C’est comme ça que je l’ai ressenti.

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