Dedans ce sont des loups, Stéphane Jolibert

9782702442586-001-X

Le froid. La neige. Un paysage enneigé huit mois sur douze. Un lieu où il faut attendre que la neige fonde pour pouvoir enterrer les cadavres convenablement. Et des cadavres, il y en a. Un lieu, sans doute, au-delà de la frontière septentrionale, où la nature est tellement hostile que seuls les natifs y vivent. Eux, des criminels en cavale et douze prostituées. Pas une de plus, pas une de moins. Le centre de leur vie ? Le Terminus. Un hôtel, un bar, un bordel qui appartient à un mystérieux propriétaire, tout comme les quelques commerces existants. Nul ne connaît l’identité de ce propriétaire anonyme et redouté. Pourtant, ils lui doivent tous leur survie et le droit de libérer leurs pulsions. Mais au Terminus, on ne touche pas aux filles. Jamais, car ici, les différends se règlent tantôt à coups de poings, tantôt à coups de pétard.

Dans ce monde hostile, Nats fait consciencieusement son travail de garde-putes jusqu’au jour où il décide d’arrêter. Un homme débarque alors, afin de prendre la relève. Un homme au visage familier et avec qui remontent de nombreux souvenirs. Pourtant, Nats n’est sûr qu’à quatre-vingt-dix pourcents qu’il s’agisse bien du même homme. Les années sont passées. Les dix pourcents restants l’empêchent d’agir, mais Nats est avide de vengeance. Le duel ne fait que commencer.

Avec ce premier roman, Stéphane Jolibert nous entraîne dans un western enneigé. Sa plume – parfois féroce, parfois poétique – offre une intrigue entre le mystérieux passé Nath et le suspense de sa vie nouvelle. Un récit noir, sombre et froid mené d’une main de maître. L’atmosphère est oppressante. La tension monte crescendo. La violence ne demande qu’à se déchaîner. L’image du loup en filigrane du récit, sans cesse présente, nous rappelle que l’homme reste un animal guidé par sa cruauté, ses impulsions et son instinct de survie, surtout lorsqu’il évolue en milieu hostile. Pourtant, il y a aussi de la place pour l’amour, l’amitié et même une pointe de solidarité.

Un premier roman, sans nul doute, particulièrement efficace et puissant, avec une galerie de personnages pour le moins singuliers. A découvrir absolument !

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Aux confins du Grand Nord, dans un paysage de glace et de neige, une bourgade survit autour de l’activité du Terminus : hôtel, bar et bordel. Nul ne sait à qui appartiennent les lieux mais ici se réfugie la lie de l’humanité et ici s’épanouissent les plus bas instincts. Dans ce milieu hostile, Nats fait son boulot avec application, jusqu’au jour où débarque un homme au visage familier, et avec lui, une flopée de mauvais souvenirs. Dès lors, tandis que la neige efface le moindre relief du paysage. Tandis que la beauté de Sarah chamboule son quotidien. Tandis que le vieux Tom lui raconte le temps où les loups tenaient les chiens à distance. L’esprit de vengeance tenaille Nats, impérieux, dévorant.

Editions : Le Masque ♦ Date de parution : 6 janvier 2016 ♦ Nombre de pages : 288 p. ♦ Prix : 19,00€

Ornement 1

jolibertStéphane Jolibert a grandi au Sénégal et a étudié à l’École des Beaux-Arts de Saint-Étienne avant de bourlinguer de longues années du côté du Pacifique Sud où il exerça le métier de directeur artistique. Il s’établit à Paris à la fin des années 2000, il y enseigne la communication visuelle et la sémiologie de l’image. Il y rencontre celle qui deviendra sa femme, y rencontre également l’envie d’écrire. Il vit et travaille aujourd’hui quelque part près de la Belgique. (Source)

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