Les Assassins, R.J. Ellory

Ellory-Assassins-GrisNew York. Quatre homicides sont commis en quinze jours. Les modes opératoires sont chaque fois complètement différents, alors personne ne songe à faire un lien entre eux. Même l’inspecteur Irving doute lorsque John Costello, documentaliste au City Herald, découvre que les meurtres ont tous été commis à la date anniversaire d’un meurtre ancien. Pourtant, les homicides s’enchaînent. Toujours en reproduisant l’oeuvre d’un tueur en série célèbre, jusque dans les moindres détails. Y a-t-il vraiment un Commémorateur tapit dans l’ombre ? Une chose est certaine : nul ne sait qui il est, ni quand il frappera à nouveau.

R.J. Ellory nous plonge immédiatement dans le vif du sujet – les tueurs en série qui hantent la culture populaire – en nous embarquant une vingtaine d’années avant son intrigue. A cette époque, Le Marteau de Dieu frappe (et c’est peu dire). Sa cible ? De jeunes couples. Parmi ses victimes, un seul jeune homme survit. Cette partie introductive est très réussie et fait montre du talent de l’auteur. Le suspens se développe ensuite, bien des années plus tard. L’enquête piétine, il n’y a pas de multiplication des pistes et la police new-yorkaise manque sérieusement de moyens. Néanmoins, les portraits de sérial killers s’enchaînent : Shawcross, Gacy, le Zodiaque, …  de quoi faire froid dans le dos.

Avec Les Assassins, R.J. Ellory nous offre un polar qui se veut réaliste. A aucun moment il cherche une explication aux gestes de ces meurtriers. L’auteur met plutôt l’accent sur l’étendue de la noirceur de l’être humain – capable de tout et surtout du pire – tout en interrogeant notre fascination pour les monstres. La tension est palpable jusqu’à la dernière page et, pourtant, la fin est trop facile.

Un bon polar qui dresse de beaux tableaux de tueurs en série américains, mais auquel il aura manqué un final mémorable.

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Sur dix-huit mille assassinats par an aux États-Unis, seulement deux cents sont le fait de tueurs en série. Aussi les forces de police ne privilégient-elles que rarement la piste du serial killer. Lorsque quatre homicides sont commis en quinze jours à New York, selon des modes opératoires complètement différents, personne ne songe à faire un lien entre eux. Personne, sauf John Costello. Documentaliste au City Herald, et véritable encyclopédie vivante des serial killers, celui-ci découvre en effet que les quatre meurtres ont été commis à la date anniversaire d’un meurtre ancien, œuvre à chaque fois d’un tueur en série célèbre, selon des procédures rigoureusement identiques jusque dans les moindres détails. Y aurait-il dans la ville un serial killer qui s’inspire de ses prédécesseurs et leur rend ainsi un funèbre hommage ? En compagnie de Karen Langley, une journaliste du City Herald, et de Ray Irving, détective du NYPD, John va se livrer à la traque de cet assassin très particulier, à l’intelligence aussi fulgurante que morbide et à la virtuosité impressionnante.

Bouleversant tous les clichés de rigueur, R.J. Ellory transfigure ici totalement le genre du roman de serial killer, dont on pensait pourtant avoir fait le tour, en lui insufflant un souffle complètement nouveau, comme seuls les très grands écrivains savent le faire. Revenant sur les plus grandes figures des tueurs qui ont marqué les États-Unis, de Ted Bundy au fameux Zodiac, il poursuit son exploration du mal américain, interrogeant cette fois notre fascination pour les monstres. Avec le formidable sens de l’intrigue, des personnages, du suspense et le pouvoir d’émotion qu’on lui connaît, il nous donne ainsi le roman définitif sur le sujet.

Editions : Sonatine ♦ Date de parution : 19 août 2015 ♦ Nombre de pages : 528 p. ♦ Prix : 22,00€ ♦ Traduit de l’anglais par : Clément Baude

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elloryR.J. Ellory est né en 1965. Après Seul le silenceVendettaLes AnonymesLes Anges de New York,Mauvaise étoilePapillon de nuitLes Assassins est son septième roman publié en France par Sonatine Éditions. (Source)

4 commentaires sur « Les Assassins, R.J. Ellory »

  1. Je suis assez d’accord avec toi, je l’ai aimé surtout pour ce tableau de tueurs en série qu’il dresse, ce côté historique mais c’est tout, le récit en lui-même m’est passé complètement par-dessus la tête.

  2. Bonjour,
    Ce roman-là a l’air aussi bon que les autres : je lis un Ellory de temps en temps, sans déception jusqu’à présent. J’espère que dans la police new yorkaise, ils ont des enquêteurs aussi bons que ceux qu’il invente !

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