Violette Nozière : vilaine chérie, Camille Benyamina (dessins) et Eddy Simon (scénario)

Couv_202111Dans les années 1930, Violette Nozière, une jeune parricide de 18 ans, défraie la chronique judiciaire et criminelle. Elle est d’abord condamnée à mort en octobre 1934, mais sa peine est commuée par Albert Lebrun en travaux forcés à perpétuité. Finalement, Violette Nozière est libérée en 1945, et même graciée par le général de Gaulle.

Jeune femme émancipée, rêveuse, mythomane, égoïste, avide de liberté et d’argent, Violette Nozière rêve d’une vie que son entourage familiale ne peut pas lui offrir et ment sans cesse à ses proches et à ses amis, toujours avec spontanéité. Rêvant du quartier latin, elle s’invente des vies et côtoie des étudiants de la Sorbonne. Cependant, il lui faut des moyens financiers pour assumer cette vie et ne recule devient rien, n’hésitant pas à vendre son corps et commettre quelques vols pour mener le train de vie qu’elle souhaite.

Violette-Nozière2C’est lorsqu’elle tombe amoureuse d’un étudiant, qui se comporte comme un gigolo, que ses mensonges finissent par la pousser à commettre l’irréparable. Un jour, elle tente de tuer ses parents en leur administrant une forte dose de comprimés et en ouvrant le gaz. A sa grande déception, ses géniteurs sortent indemnes de cette première tentative. Elle essaiera alors une seconde fois, et son père trouvera la mort, tandis que sa mère y survivra.

Avec cette BD, Eddy Simon et Camille Benyamina nous proposent une plongée dans le Paris des années 30, afin de comprendre comment la fille unique d’un couple de la classe moyenne en vient à tenter de tuer ses parents pour de l’argent. Ils reconstituent une société festive, souvent insouciante, telle que l’imaginait son héroïne. Le tout est porté par les dessins de Camille Benyamina : des dessins au grain flou, mais violettelumineux. Les visages et le corps sont plein de tendresse, tout en finesse et volupté. Enfin les jeux de couleurs, d’ombre et de lumières sont saisissants.

Violette Nozière : vilaine chérie, retrace une histoire fascinante à travers un graphisme soigné et travaillé. Une oeuvre à ne surtout pas rater !

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Octobre 1934. Assise sur un banc, noyée dans un immense couloir du Palais de justice de Paris, Violette Nozière, 19 ans, toute de noir vêtue, a les yeux perdus dans le vide. Elle attend que son procès reprenne et songe à ce qui l’a conduit ici. Celle que l’on surnomme alors « l’empoisonneuse de la rue de Madagascar » ou la « parricide monstrueuse » laisse ses pensées remonter le temps…
Issue d’un milieu populaire, Violette rêvait d’une autre existence. Mais, rétive au travail comme aux études, elle préférera la vie facile. Prostitution, fêtes, mais aussi mensonges à répétition, manipulation et vol de ses propres parents, jusqu’au point de non-retour : elle finit par les empoisonner.
Fait divers scandaleux, le crime de Violette Nozière a secoué la France des années trente, et son procès retentissant est resté l’une des plus célèbres affaires judiciaires de l’époque

Editions : Casterman ♦ Date de parution : 15 janvier 2014 ♦ Nombre de pages : 86 p. ♦ Prix : 20€

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10521055_679361295491351_4485888536876976793_oCamille Benyamina est une jeune illustratrice et dessinatrice de bande dessinée française. Installée au Canada depuis 2011, elle travaille également pour Playtika, une entreprise de jeu vidéo basée à Montréal Violette Nozière : vilaine chérie est sa première bande dessinée.

Eddy-Simon-et-Pierre-Henry-Gomont

Eddy Simon est un journaliste et scénariste de bandes dessinées qui s’intéresse aux affaires criminelles. Il a été le fondateur des fanzines Sapristi et Dynamick.

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